jeudi 12 décembre 2013

Une heure de tranquillité de Florian Zeller

Fabrice Luchini, magnifique en intellectuel incompris et blasé. 

Michel ne rêve que d'une chose : écouter Me, myself and I, un disque de jazz qu'il a miraculeusement trouvé aux Puces. Mais c'est sans compter sur sa femme en pleine crise existentielle, son fils marginal, sa maîtresse et son meilleur ami. Même l'ouvrier polonais et son voisin semblent vouloir l'en empêcher ! Tous les éléments du vaudeville sont présents : la pièce est basée sur un comique de situation et tourne autour de l'adultère avec des révélations en chaîne.

Fabrice Luchini est magnifique dans ce rôle d'intellectuel bourgeois incompris et blasé. Michel est seul face aux autres qui se fichent de sa trouvaille et il ne se sent pas plus concerné par leurs histoires de famille qu'eux par le jazz.

On pourra reprocher à Luchini de « voler la vedette » aux autres comédiens – apartés, clins d’œil et show final – mais soyons honnêtes, c'est bien lui qu'on vient voir ! Après avoir lu Philippe Muray et avant de reprendre la lecture de Céline en janvier 2014, Luchini s'offre une pause vaudevillesque qu'il ne faut en aucun cas rater. Cela tombe bien, car la pièce sera retransmise en direct prochainement sur France Télévisions.  

dimanche 17 novembre 2013

Quai d'Orsay




L'adaptation cinématographique de Bertrand Tavernier est une très bonne surprise, fidèle à la bande dessinée de Christophe Blain et Abel Lanzac. Le passage de la case à l'écran est une vraie réussite !
Tout y est : l'humour des dialogues, la mise en scène (les portes claquent et les feuilles volent comme dans la BD) et les trois acteurs principaux sont épatants (Thierry Lhermitte, Raphaël Personnaz et Niels Arestrup).

Le travail d'Arthur Vlaminck, jeune employé du Ministère des Affaires étrangères, sera à l'image de son arrivée au quai d'Orsay : labyrinthique ! S'il peine à suivre le laquais dans le dédale du ministère, sa fonction de chargé des langages sera, elle aussi, semée de circonvolutions.

Inspiré de Dominique de Villepin, le ministre Alexandre Taillard de Vorms est, comme dans la BD, un personnage bourré de contradictions fort attachant. Actif impulsif, tour à tour brillant et trivial ; comme Arthur Vlaminck, on a du mal à suivre le cheminement réflexif du ministre.

Arthur doit rédiger le discours qui sera prononcé au Conseil de sécurité des Nations unies le 14 février 2003. Très vite, la tâche se révèle très ardue tant les consignes et les idées fixes du ministre se contredisent : « faire et défaire, c'est toujours travailler » ! Comment injecter de la philosophie dans un discours politique ? Citer Héraclite, mais à bon escient !

On pourrait croire que l'ambiance est délétère au sein du Ministère, mais même si on n'est jamais à l'abri d'un « coup de pute », d'un déjeuner sur le pouce ou du burn-out, on sait prendre du recul avec des chansons triviales, des jeux de mots ou des fous-rires ! Le candide Arthur va en faire les frais !

Tout le potentiel comique du film repose sur le personnage du ministre, ses lubies et ses accès de colère. On atteint l'apogée dans la scène où il se plaint des Stabilo qui peluchent !

Enfin, le film nous permet d'entrer dans les coulisses d'un ministère, où évoluent , autour du ministre – qui n'est en réalité qu'un personnage de représentation - le chef de cabinet et les conseillers. Comme dans la BD, l'adaptation cinématographique, ose désacraliser la politique sans pour autant en occulter la complexité et le dévouement qu'elle exige. D'Héraclite à Hergé, ce qui est sûr, c'est qu'elle est beaucoup plus légère quand on y injecte de bons mots !


Voir mon billet de 2010 sur le tome 1 de la BD.

vendredi 8 novembre 2013

Concert "Le calme et la tempête" d'Olivia Ruiz




Le quatrième opus d'Olivia Ruiz, Le calme et la tempête, dont elle a composé et écrit une bonne partie des titres, est sorti dans les bacs en décembre 2012.

Elle partage ses nouveaux morceaux sur scène, accompagnée de six musiciens. Toujours avec la même énergie, elle offre un spectacle complet alternant nouvelles chansons et succès (J'traîne des pieds, La femme chocolat, Elle panique, Belle à en crever, Les crêpes aux champignons), intermèdes  dansés en compagnie de Louya Kounkou, le tout dans une mise en scène bien pensée comme lors du Miss Météores Live en 2009 (voir mon billet).

Le calme et la tempête, c'est bien résumé son show tout en contraste ou les instants mélancoliques (notamment sur J'traîne des pieds et I need a child) côtoient les moments endiablés (titres rock et danse cubaine). Enfin, de jolies propositions musicales grâce à des musiciens hommes-orchestres!

Actuellement en tournée (voir les dates sur sa page Facebook).


dimanche 29 septembre 2013

Circus


A Rome, Vlad, Dedo et Rosa forment une troupe de cirque. Les deux compères, Vlad le magicien et Dedo le funambule, partagent un numéro secret qu'ils souhaitent révéler au public. Mais, rien ne se passe comme prévu lorsqu'une belle inconnue croise la route de Dedo...

Circus est un spectacle d'un genre nouveau, un "OVNI" selon Calogero et Stanislas, ou plus exactement un "opéra pop". A la différence des comédies musicales aux abominables bandes sons, le groupe Circus offre un véritable show musical où  les musiciens incarnent les personnages. Sur scène, les six musiciens-chanteurs-narrateurs sont épatants. Le spectacle révèle deux talents féminins, musiciennes et chanteuses: Karen Brunon, Rosa la violoniste prodige, et Elsa Fourlon qui incarne Stella Monte, véritable femme-orchestre (guitare, harpe et violoncelle).

Les paroles sont signées, entre autres, Dominique A, Jean-Jacques Goldman, Marc Lavoine et Philippe Uminski - qui incarne sur scène le personnage de Viktor - et les musiques Calogero et Stanislas. 

Actuellement aux Folies Bergère.


                                         Karen Brunon et Elsa Fourlon


vendredi 27 septembre 2013

Exposition Ron Mueck



Impressionnant! Impressionnant est l'art de Ron Mueck, artiste australien, dont les œuvres ont été exposées dans le monde entier. L'exposition de la Fondation Cartier pour l'art contemporain propose 9 sculptures ainsi qu'un film documentaire de Gautier Deblonde sur le travail de l'artiste, Still life: Ron Mueck at work.

Les œuvres de Ron Mueck provoquent un vrai choc! Qu'elles soient minuscules ou gigantesques - Ron Mueck aime jouer avec l'échelle - les sculptures (Woman with shopping, Young couple, Youth et Man in a boat en particulier) semblent si réelles qu'on en attend plus que le mouvement! Aussi immobiles soient-elles, elles évoquent la vie. Grâce à ses nombreux détails (un coude parfaitement dessiné, un visage ridé, de fines veines, un doigt boudiné par une alliance trop serrée) et à cette mise en scène du quotidien qui donnent vie aux personnages. Certaines œuvres, bien que plongées dans le réel, dégagent une dimension mystique: Drift et Youth évoquent la crucifixion et la blessure du Christ. Mais c'est bien l'humanité le fil conducteur de l'exposition. La vulnérabilité humaine ressort des grandes sculptures : Mask II évoque le sommeil et le mystère du rêve tandis que Couple under an umbrella place le spectateur dans l'intimité d'un vieux couple.

Le documentaire de Gautier Deblonde offre de précieuses informations sur le travail de Ron Mueck et de ses deux assistantes. Le film nous plonge dans l'intimité de l'atelier londonien de l'artiste et au cœur de ce travail de titan, d'exigence, de jour comme de nuit.


                                              Woman with shopping



                                        Couple under an umbrella 


                                          

dimanche 15 septembre 2013

CDI LIFE

Lien vers mon blog professionnel : 


Une nouvelle année débute et je souhaite tenir à jour ce blog afin d'évoquer mes pratiques professionnelles. Je lis souvent avec plaisir les blogs des collègues professeurs documentalistes et désire partager également mon quotidien de "dame du CDI"! 



Bonne année scolaire à tous!


dimanche 8 septembre 2013

Passer le pont de Pia Petersen


Dans ce roman, l'écrivaine d'origine danoise relate la descente aux enfers de Kara. Licenciée, la jeune femme se retrouve démunie. Elle rencontre par hasard un ancien camarade du lycée qui l'invite à assister aux cours d'un certain Nathan. Ni vraiment professeur, ni vraiment psychologue, Nathan représente l'autorité charismatique d'une étrange communauté. C'est une sorte de gourou qui vit entouré de trois femmes. Il organise des rencontres avec des étudiants et d'autres adeptes dans le but de déconstruire leur personnalité pour mieux les reconstruire et "créer de l'amour". Ainsi, Kara sera mise au défi: incapable d'aimer Nathan, elle devra prouver à la communauté son désir de changer à travers différentes épreuves. Lucide mais fascinée par cet homme qui voit à travers elle, il lui est difficile de partir. Sa situation précaire rend d'autant plus difficile son retour dans le monde.

A travers le récit de Kara, se met en place le cruel mécanisme de la manipulation mentale: mise en précarité et par conséquent en dépendance, rupture des liens familiaux et sociaux, autorité du mentor sur le groupe, l'idée d'un microcosme plus sain que ce que la société a à offrir, chantage sexuel et spoliation.

Tout l'intérêt du roman réside dans l'ambiguïté. En effet, Kara se demande à plusieurs reprises si elle appartient vraiment à une secte. Certains éléments peuvent indiquer le contraire: les adeptes ne sont pas vraiment enfermés, ils peuvent être amenés à vivre entre eux mais en dehors de chez Nathan. Jamais ce dernier ne les contraint par la force, c'est là d'ailleurs que se révèle toute la puissance de la manipulation. Le groupe est dépendant du maître. Nathan les invite à lire pour se construire, ce qui n'est pas une chose négative. Cependant, Kara ne livre pas d'information sur la bibliothèque de Nathan et le lecteur ne sait pas quelles sont leurs lectures. 

Le personnage de Kara est également assez contradictoire: consciente de se faire manipuler et n'adhérant pas toujours aux idées de Nathan, elle souhaite malgré tout appartenir au groupe, être digne du maître et combler le vide qu'elle ressent. 

Dans un style simple et assez redondant - Pia Petersen use beaucoup de la conjonction de coordination "et" et des répétitions - le lecteur suit le cheminement intérieur de Kara, jeune femme perdue qui cherche sa place.

  Pia Petersen

vendredi 30 août 2013

Jobs


Ce biopic de Joshua Michael Stern a été présenté cette année en clôture du festival américain du film indépendant Sundance. Un deuxième biopic est en cours d'écriture pour les studios Sony avec l'aide de Steve Wozniak, également co-fondateur d'Apple. 

Jobs retrace tout d'abord les débuts de Steve Jobs. Rencontrant des difficultés pour choisir ses disciplines, Steve Jobs abandonne ses études, puis, débute chez Atari où il se rend compte qu'il est incapable de travailler pour les autres... Accompagné de Steve Wozniak l'ingénieur, alias Woz, et d'une petite équipe d'amis, ils débutent dans le garage des parents adoptifs de Steve Jobs et créent l'Apple I. Grâce à la pugnacité de Steve Jobs, Mike Markkula décide d'investir dans la société. 

Dès le début du film, l'accent est mis sur la personnalité complexe de Steve Jobs, incarné par Ashton Kutcher. Le jeune homme est un baba cool négligé qui entend bien être libre. Il a beaucoup d'idées que Woz met en oeuvre. Dès leur première collaboration, il n'hésite pas à arnaquer son ami. Jobs est celui qui sait convaincre et négocier avec sa perception visionnaire de l'informatique utile, tandis que Woz est l'homme de l'ombre. Tyrannique et égoïste, Steve Jobs se retrouve vite seul, aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Affecté par le fait d'avoir été abandonné par ses parents, il rompt avec sa fiancée lorsque celle-ci lui annonce qu'elle est enceinte et refuse de voir sa fille, Lisa. 

Les difficultés de l'entreprise sont également mises en avant : les coûts des créations sont onéreux (Apple Lisa, Macintosh, etc.), le temps manque et il faut faire face aux concurrents IBM et Microsoft (la rivalité avec Bill Gates est à peine ébauchée). En 1983, Steve Jobs souhaite s'entourer des meilleurs et débauche John Sculley, directeur général de Pepsi-Cola. En 1985, écarté par le conseil d'administration, Steve Jobs quitte Apple et fonde NeXT. En 1997, Apple rachète sa société et Steve Jobs est nommé directeur général par intérim. Les changements de direction et les coups bas rythment la deuxième partie du film et tiennent le spectateur en haleine. Le travail de design des produits Apple est évoqué à la fin du film, lorsque Steve Jobs envisage son retour. Les années 2000 ne sont pas traitées (iPhone, iTunes et iPad) mais le film commence par un flashforward: la présentation de l'iPod en 2001 devant des employés d'Apple en liesse. Cette scène souligne la capacité d'innovation de Steve Jobs, sa volonté de mettre la technologie au service de l'homme, comme un prolongement de ce dernier.

Le film a été mal accueilli par la critique. Steve Wozniak pointe de trop nombreuses inexactitudes, notamment sur les raisons du renvoi et les failles de Steve Jobs concernant la gestion et l'exécution des produits. Il n'est pas évident de compacter une vie en un peu plus de 120 minutes et il est nécessaire de faire des choix pour réaliser un biopic. Celui-ci ne ravit pas les puristes, mais constitue malgré tout un honnête film qui est loin de déshonorer le genre.

En attendant de pouvoir comparer les deux biopics, pourquoi ne pas lire la biographie officielle de Walter Isaacson sur laquelle sera basé le deuxième film? 


                                           "Soyez insatiables. Soyez fous."


                                        Ashton Kutcher incarne Steve Jobs.


Extrait de Jobs: la naissance d'Apple



mardi 20 août 2013

Exposition "Le Buisson Maudit "


L'exposition "Le Buisson Maudit" des Frères Chapuisat est présentée du 20 mars au 3 novembre 2013 à l'abbaye de Maubuisson (Saint-Ouen l'Aumône, 95) .

Historique :

L'abbaye a été fondée en 1236 par la reine Blanche de Castille (1188-1252). L'abbaye est tout d'abord un refuge pour les filles nobles, une résidence princière et une nécropole royale. Elle recrute ses religieuses principalement dans les familles aristocratiques. Après une période faste, elle périclite en 1725: le nombre de moniales diminue fortement. Louis XVI désavoue l'abbesse Gabrielle-Césarine de Beynac ainsi que la  fondation de Blanche de Castille  en 1787, deux ans avant la Révolution. En 1793, l'abbaye est transformée en hôpital militaire. Elle est vendue en 1797.

En 1947, l'abbaye est classée Monuments historiques et devient la propriété du Conseil général du Val d'Oise en 1979. Restaurée, elle ouvre ses portes au public en 1987. Depuis le début des années 2000, l'abbaye de Maubuisson est un site d'art contemporain et accueille des expositions dédiées aux arts visuels et plastiques.


                                                         La grange dîmière


  L'entrée de l'abbaye/Façade de la salle du chapitre et de la sacristie





                                                              Le parc

                                 Cosmoball de Melik Ohanian (2008)


Exposition :

Les installations des Frères Chapuisat, artistes plasticiens suisses, se situent dans le hall, la salle des religieuses et la salle du parloir. Leurs constructions sont en bois, tenues sur pilotis. Le visiteur découvre l'oeuvre en bas et peut, s'il le souhaite, s'aventurer à l'intérieur des constructions labyrinthiques, dans les entrailles sous les croisées d'ogives.

                    Installation en bois dans la salle des religieuses

Lien :

Article du Monde :
http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/04/08/sous-les-croisees-d-ogives-le-grenier-des-chapuisat_3155318_3246.html


lundi 8 juillet 2013

Joséphine


Le film d'Agnès Obadia ne rend pas vraiment hommage à la BD de Pénélope Bagieu. Les adaptations BD ont le vent en poupe, même quand les œuvres ne s'y prêtent pas vraiment... C'est le cas de Joséphine, un gag par plancheLe scénario se révèle par conséquent très indigent: une jeune femme à la trentaine menaçante s'invente un prestigieux fiancé et se trouve prise au piège de son mensonge. Comédie à la Bridget Jones rarement drôle, Joséphine enchaîne les scènes convenues propres au genre (pression autour du célibat, inscription sur un site de rencontre, rendez-vous chez un chirurgien esthétique, gaffes au boulot, etc.) sans jamais décoller, comme son héroïne d'ailleurs... Marilou Berry se débat du mieux qu'elle peut, mais en l'absence de scénario, le spectateur se lasse vite de cette partie de cache-cache... Pas de quoi se rattraper aux personnages secondaires non plus, caricaturaux à souhait entre la copine pétasse, l'ami homosexuel, la sœur parfaite, la DRH nunuche et le prétendant totalement insipide.
Bref, lisez la BD (3 tomes disponibles) beaucoup plus drôle et subtile que cette adaptation mièvre et balourde.


         Marilou Berry incarne Joséphine

dimanche 16 juin 2013

Carte blanche à Jules


jules

Hier soir, Jules et son vilain orchestra ont envahi la scène du Forum (Vauréal, 95) pour une carte blanche! Le "sale gosse" a chanté les titres de son dernier album (Le sale gosse sorti le 4 mars 2013), ses classiques  (C'est bon mais c'est cher, La ballade de l'indécis, Thérèse, etc.) et même ses "vieilleries" issues de son premier album Les années douces.
Cette carte blanche était aussi l'occasion de partager ses chansons avec ses invités: son petit cousin rappeur, le chœur de "Julette", The Crook and the Dylan's et Jacky Breton, ancien maire de Vauréal et joueur d'harmonica. Jules a totalement investi la salle avec sa mise en scène sans jamais se départir de son humour.  Car le chanteur et musicien de "variété alternative" n'a rien à envier aux humoristes... Plus de 2h15 de show, autant dire que l'ambiance était au rendez-vous! 

Jules présente son nouvel album:


samedi 8 juin 2013

Quadrille de Sacha Guitry

La pièce Quadrille est actuellement jouée au Théâtre Edouard VII à Paris (mise en scène de Bernard Murat). Quadrille est initialement un film de Sacha Guitry sorti en 1938. 


De passage à Paris, le sublime acteur hollywoodien Carl Erikson (François Vincentelli) fait chavirer le cœur des femmes. Paulette (Pascale Arbillot), comédienne française, tombe sous son charme, alors que Philippe (François Berléand), le journaliste qui a interviewé Carl, s'apprête à la demander en mariage après six ans de vie commune. Et si ce dernier se vengeait en séduisant la belle Claudine (Florence Pernel) qui n'est autre que sa consœur et  la meilleure amie de Paulette?   
De magnifiques comédiens dans ce charmant vaudeville où les sentiments mènent la danse!

La pièce sera diffusée en direct mardi 18 juin 2013 sur France 2.

Le + : à voir dans le théâtre et au Café Guitry, des anciennes affiches et des photographies de représentation.
A voir également, à quelques pas, la façade Art nouveau de l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet.


Façade du théâtre de l'Athénée
La façade de l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet


vendredi 7 juin 2013

Projet prix littéraire BD

Voici le lien qui permet d'accéder au magazine réalisé avec des élèves de seconde dans le cadre d'une prix littéraire BD organisé en interne au CDI:

http://madmagz.com/fr/magazine/220902

Ce magazine a été réalisé sur le site Madmagz. Ce site est une belle découverte:  la prise en main n'est pas difficile, l'impression papier est peu onéreuse et de belle qualité.


Philippe Geluck, Le Chat


vendredi 10 mai 2013

Un été au bord de l'eau



Exposition "Un été au bord de l'eau, loisirs et impressionnisme"
Musée des beaux-arts de Caen

Alors que le Musée Jacquemart-André célèbre Eugène Boudin, l'exposition "un été au bord de l'eau" rend hommage aux lieux de villégiature et aux loisirs en plein air.
Cette exposition est organisée dans le cadre du festival Normandie Impressionniste (du 27 avril au 29 septembre 2013).
L'exposition s'ouvre sur La nymphe à la source d'Auguste Renoir et s'organise autour de 4 grands thèmes : sur la plage, le spectacle de l'eau, barques et voiles et à l'eau. 
Parmi les 80 tableaux, les Enfants jouant sur la plage de l'Américaine Mary Cassatt, Les Roches Noires à Trouville de Claude Monet, la plage de Trouville par Eugène Boudin, le tableau Vu du port de Lorient de Berthe Morisot,  les baigneuses de Renoir et Degas, le Pêcheur à l'épervier de Frédéric Bazille et une belle ouverture sur Matisse. 
L'exposition témoigne de la découverte du paysage côtier grâce au chemin de fer et du développement du tourisme et des loisirs. Le peintre quitte la ville et son atelier pour explorer la plage et les paysages de bord de mer. L'étude du corps reprend dans ce cadre toute son importance. 

Le + : de l'espace et de la lumière, à la différence des expositions parisiennes!



Mary Cassatt, Enfants jouant sur la plage, 1884.


Berthe Morisot, Vu du port de Lorient, 1869. 


Claude Monet, Les Roches Noires Trouville, 1870.

samedi 27 avril 2013

Des fourmis dans les jambes

                                  

Alex est un graphiste de 33 ans. Il vit à Paris avec sa femme et sa fille. Tout serait parfait si Alex n'était atteint de la sclérose en plaques depuis déjà treize années. Ce roman graphique, tout en nuances, est tiré de l'expérience d'Arnaud Gautelier (auteur de J'te plaque ma sclérose). 

Les thèmes de la maladie et du handicap sont traités de manière réaliste. Le choix du lavis est pertinent pour évoquer la souffrance. Les représentations des poussées d'Alex par Renaud Pennelle sont très évocatrices: visage crispé, pleurs, barbelés autour des jambes ou encore fourmis dévoreuses envahissant la page.
Si la douleur et la dureté des traitements sont omniprésentes, le récit n'en demeure pas moins teinté d'humour: les mésaventures en fauteuil roulant ou la blague d'Alex qui consiste à jouer l'handicapé qui se lève par miracle de son fauteuil. Arnaud Gautelier et Renaud Pennelle soulignent cette capacité d'autodérision du malade, capable de rire de sa situation.
Les auteurs ne manquent pas de relever toutes les absurdités des comportements humains induites  par la maladie: ce recours au "on", pronom personnel indéfini, qui envahit les conversations entre docteurs et malades, les pharmaciennes bien intentionnées qui proposent d'écrire la posologie sur les boîtes de médicaments, etc.

Une œuvre originale, consciente, touchante et subtile. Des fourmis dans les jambes a obtenu le prix Paroles de Patients en 2012.

mercredi 13 mars 2013

Exposition Dalí au Centre Pompidou

Du 21/11/2012 au 25/03/2013
Une plongée dans l'univers dalinien!




L'exposition Dalí propose plus de 120 tableaux, des dessins et des objets, des films et des documents d'archives. 

Le parcours est organisé de manière chronologique et thématique.

L'exposition met en avant les influences artistiques de Dalí qui explore à plusieurs reprises des oeuvres classiques : l'Autoportrait de Raphaël, Les Ménines de Vélasquez, La Dentellière de Vermeer, etc. 


Autoportrait au cou raphaélesque, 1921. Huile sur toile.

Image illustrative de l'article Autoportrait (Raphaël)
Autoportrait, 1506. Huile sur bois.

Dalí, l'artiste qui s'autoproclame "divin', se représente sous les traits du grand maître italien. 

Dalí s'intéresse également à L'Angélus de Jean-François Millet, dont une représentation trônait dans sa salle de classe. Il en fait d'ailleurs une interprétation délirante : les deux paysans viennent de tuer et d'enterrer leur enfant. L'artiste a créé la méthode paranoïaque-critique qui permet de promouvoir le délire et d'éviter par conséquent d'en être la victime. Ainsi, toutes les interprétations sont possibles!


Image illustrative de l'article L'Angélus
L'Angélus, 1857. Huile sur toile


L'Angélus architectonique de Millet, 1933. Huile sur toile.


Buste de femme rétrospectif, 1933. Porcelaine peinte et matériaux divers.

Dalí confectionne des objets surréalistes, des "objets irréels à fonctionnement symbolique". Dans le Buste  de femme rétrospectif, il glisse les deux paysans de L'Angélus. En 1936, son Veston aphrodisiaque met un terme à cette période de sa création. 

Veston aphrodisiaque. INA.

Encore quelques jours pour se rendre à l'exposition, de préférence avec billet coupe-file!

vendredi 8 février 2013

Hitchcock

Hitchcock retrace l'histoire du tournage de Psychose, le film le plus controversé du "maître du suspense". Ce biopic se concentre donc sur une période précise, l'année 1960 et la genèse d'un film. Réalisateur reconnu, Hitch, est à la recherche d'un sujet original pour son prochain film. Il va alors s'intéresser à un fait divers, l'histoire du tueur en série Ed Gein, en adaptant le roman de Robert Bloch.

À travers l'histoire de ce tournage, se dessine le portrait du couple Hitchcock, car il ne s'agit pas seulement d'Alfred, mais bien d'Alma et Alfred. Le couple rencontrera de nombreux obstacles: la frilosité de la MGM, le financement et la censure.  Le film de Sacha Gervasi se cristallise sur ce couple déterminé même si leur relation est mise à mal par le tournage du film. Alma se sent écrasée par le succès de son mari, elle doute de sa fidélité et souhaite être reconnue comme scénariste (elle travaille sur le script d'Un taxi pour Dubrovnik avec Whitfield Cook). Même si elle soutient Alfred, elle désire garder son train de vie (pour financer le film, Hitchcock hypothèque leur maison). Les époux se suspectent d'adultère, Alfred a toujours entretenu des relations ambiguës avec ses actrices blondes et Alma s'isole de plus en plus avec Whitfield. 

Helen Mirren est parfaite en femme avide de reconnaissance et la métamorphose d'Anthony Hopkins est remarquable même si sa diction est très accentuée (sans doute un effet du masque). La dimension comique apparaît à travers ce personnage excessif : boulimie, jalousie, misogynie et petites tyrannies d'un génie déterminé (sa razzia du roman Psycho par exemple).

Sacha Gervasi a misé sur l'originalité: un biopic centré sur une période très courte, des apartés d'Hitchcock, des  images mentales d'Ed Gein et une relation de couple explosive!


mercredi 30 janvier 2013

Printemps des Poètes 2013



Ce sont Les Chats Pelés qui ont réalisé l'affiche du Printemps des Poètes 2013.

Cette année, le thème est "Les voix du poème".

Un thème qui sied à merveille au chanteur, illustrateur et poète Christian Olivier!

A consulter :

http://www.printempsdespoetes.com/index.php?rub=1&ssrub=1&page=81


mercredi 23 janvier 2013

Alceste à bicyclette


Serge Tanneur (Fabrice Luchini) s'est retiré à l'île de Ré, loin du monde du spectacle. Gauthier Valence (Lambert Wilson), acteur de série télé à succès, désire renouer avec son ami pour monter Le Misanthrope de Molière. Vivant en ermite dans une maison délabrée dont il a hérité, Serge est devenu l'incarnation d'Alceste. Il abhorre le milieu artistique, ce "monde de rats" rempli d'ego. Ce n'est donc pas sans mal que Gauthier convainc son ami... Ce dernier accepte une semaine de répétition, à l'issue de laquelle il prendra sa décision. 

Philippe Le Guay filme le travail de répétition des deux hommes dans la maison de Serge qui ressemble à un vieux théâtre. Le spectateur est placé dans l'intimité des répétitions, Philippe Le Guay donne à voir ce qui n'est pas destiné à être vu. Ce travail est empli de tâtonnements, de disputes et de bonheur. Le registre comique fonctionne à merveille lorsque les deux comédiens sont interrompus par le téléphone de Gauthier, "le portable sur Molière" est une ineptie pour Serge! Et la prononciation excessive de Serge agace au plus haut point Gauthier! Les deux amis savent aussi être touchants, notamment lorsque les tirades d'Alceste et de Philinte font écho à leur vie.

Ce film est aussi l'histoire de deux quinquagénaires que leur mode de vie oppose. Serge est un solitaire qui ne fait pas attention à son physique (ses tenues ressemblent d'ailleurs à celles de Céline) tandis que Gauthier incarne l'artiste parisien à la coiffure et au manteau un peu ridicules. Les deux hommes représentent chacun une époque: Serge est un puriste tourné vers le passé (il déteste les téléphones portables, il se déplace à bicyclette et défend la langue de Molière en insistant bien sur la diction des alexandrins) alors que Gauthier est dans le présent et rêve d'un Misanthrope qui parle aux hommes d'aujourd'hui. Mais les personnalités des deux hommes sont plus complexes qu'elles ne paraissent. Serge est un ours qui ne demande qu'à céder tandis que Gauthier, avec son air de ne pas y toucher, n'est pas la personne qu'il prétend être. Les rôles de Philinte et d'Alceste ne sont pas si définis que cela, c'est la raison pour laquelle Gauthier et Serge ne cesseront de jouer à pile ou face les deux rôles...

dimanche 13 janvier 2013

Alceste à bicyclette


Alceste à bicyclette est le nouveau film de Philippe Le Guay (Les Femmes du 6e étage) avec Fabrice Luchini et Lambert Wilson (d'après une idée originale de Philippe Le Guay et Fabrice Luchini). L'occasion pour ce dernier de renouer avec Molière après son rôle de Monsieur Jourdain dans le Molière de Laurent Tirard (2007). Il interprète ici un comédien reclus dont le défi sera d'incarner le personnage d'Alceste. 
En salle mercredi 16 janvier!
                                                                   

mardi 1 janvier 2013

Bonne année 2013!

                   
                                                         Le Chat de Geluck