samedi 31 octobre 2009

Les fourmis de Boris Vian


Adaptation de William Dreyfus et mise en scène de Laurent Mallamaci.

Cette adaptation théâtrale nous permet de découvrir une des nouvelles peu connues de Boris Vian.

L'acteur retranscrit à merveille l'univers de l'auteur: entre l'humour et la fantaisie, le personnage dénonce la cruauté et l'absurdité de la guerre. Le ton est tour à tour cru, drôle, sensible, mais toujours juste - à tel point qu'on ne sait si l'on doit rire tant le sujet est grave: "Quelle connerie la guerre" disait Prévert...

Une pièce qui tombe à pic puisque nous célébrons cette année le cinquantenaire de la disparition de Boris Vian et le 65e anniversaire du débarquement. Bref, une belle occasion de se rendre au théâtre.

Micmacs à Tire-Larigot

Bien que sans surprises, c'est avec plaisir que nous retrouvons l'univers de Jean-Pierre Jeunet. Tous les ingrédients sont réunis pour faire une bonne "tambouille": spontanéité, scènes sublimées par une excellente réalisation, atmosphère et musique merveilleuses.

Le spectateur est toujours conquis par les invariants constitutifs du récit de Jeunet: un orphelin solitaire et naïf, des personnages secondaires hors du commun, du temps et de la vie, un décor et un Paris esthétisés, un goût prononcé pour les machines étranges...

Nous retrouvons dans le rôle de Bazil, initialement écrit pour Jamel, un Dany Boon épatant qui offre toute sa candeur et sa simplicité à ce personnage enfantin désarmé face à la violence du monde.

Le personnage de Remington, incarné par Omar Sy, rend un bel hommage à la langue française et à la richesse de ses expressions. De quoi régaler les linguistes.

Enfin, sous la forme d'une vengeance enfantine, une subtile dénonciation du commerce des armes, avec au bout l'espoir d'un monde meilleur...