samedi 17 décembre 2011

La réunionite vue par Voutch!




Retrouvez le dessinateur Voutch dans Madame Figaro et Psychologies!

Les albums de Voutch sont publiés aux Editions le Cherche midi : Le pire n'est même pas certain, Le monde merveilleux de l'entreprise, Chaque jour est une fête, Personne n'est tout blanc, etc.

Nouvel album, Les joies du monde moderne, paru en novembre 2011 :

Les_joies_du_monde_moderne


samedi 3 décembre 2011

27e Salon du livre et de la presse jeunesse




Expositions :

-Le salon fait son cirque

-Alebrijes (animaux fantastiques mexicains)


La pépite du roman ado européen :


samedi 12 novembre 2011

Sempé, un peu de Paris et d'ailleurs

Jean-Jacques Sempé : “Mes personnages ne sont pas minuscules, c’est le monde qui est grand”.


Sempé pour Télérama, n° 3225.


Chez Sempé l'infiniment petit côtoie l'infiniment grand. Qui mieux que le chat peut opposer ces deux mondes? Symbole de quiétude, le chat observe, depuis ses appartements paisibles, les hommes affairés dans la ville. Cet animal, fasciné par l'extérieur, est capable de regarder dehors pendant des heures. Il est au spectacle, bien tranquillement, entouré de livres - comme si ces derniers n'étaient pas dans la vie - ou des affaires de son maître qu'on devine pressé (un journal, une radio, un peignoir et un service déjeuner qui n'ont pas été rangés),  lui,  le chat,  imperméable à cette folle vie.





L'exposition se tient à l'Hôtel de Ville, Paris 4e, jusqu'au 11 février 2012 (entrée gratuite).


dimanche 23 octobre 2011

"Book", un outil révolutionnaire


A l'heure du livre électronique et de la tablette tactile, une analyse pertinente de toutes les fonctionnalités de "Book"!




mardi 6 septembre 2011

Prix Goncourt 2011


Le prix Goncourt sera décerné le 2 novembre 2011. Les jurés se réuniront les 4 et 25 octobre afin de retravailler leur liste. Cette sélection est aussi valable pour le Goncourt des Lycéens.

Première sélection du Goncourt:


• Stéphane Audeguy, Rom@, Gallimard
• Emmanuel Carrère, Limonov, POL
• Sorj Chalandon, Retour à Killybegs, Grasset
• Charles Dantzig, Dans un avion pour Caracas, Grasset
• David Foenkinos, Les Souvenirs, Gallimard
• Alexis Jenni, L'Art français de la guerre, Gallimard
• Simon Liberati, Jayne Mansfield 1967, Grasset
• Ali Magoudi, Un sujet français, Albin Michel
• Carole Martinez, Du domaine des murmures, Gallimard
• Véronique Ovaldé, Des vies d'oiseaux, L'Olivier
• Eric Reinhardt, Le Système Victoria, Stock
• Romain Slocombe, Monsieur le Commandant, Nil
• Morgan Sportès, Tout, tout de suite, Fayard
• Lyonel Trouillot, La Belle Amour humaine, Actes Sud
• Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit, JC Lattès

Qui succédera à Michel Houellebecq?






mercredi 17 août 2011

Qui se souvient de David Foenkinos?





En attendant la parution de son nouveau roman, Les Souvenirs (le 18 août), oeuvre sur la  mémoire et les liens intergénérationnels, quoi de mieux que de lire Qui se souvient de David Foenkinos?, afin de faire connaissance avec l'auteur!

Dans ce roman, David Foenkinos relate une difficile période de sa vie. Malgré le succès du Potentiel érotique de ma femme (prix Roger-Nimier 2004), ses  quatre autres romans sont boudés du public. Délaissé par son éditeur et les médias, David s'enlise dans l'oisiveté. Abattu par son manque d'inspiration et ses problèmes de couple, l'auteur-narrateur attend désespérément l'imagination (l'idée) qui lui permettra de renouer avec le succès.

C'est dans le train, lors d'un voyage pour Genève (toujours la Suisse!), que l'auteur trouve l'idée pour la perdre aussitôt! En quête d'inspiration mais non sans imagination, il remonte le fil des événements qui l'avait amené à trouver son idée.


David Foenkinos use sans doute ici de l'autofiction dans sa propre mise en scène, mais  qu'importe! Le résultat est épatant, à la fois drôle et grave. Toujours avec le sens de la formule et de l'autodérision, l'auteur n'hésite pas à écorner la figure d'écrivain qu'il représente. Derrière cette apparente légèreté se cache une réflexion plus profonde sur la hantise de tout écrivain, celle de la page blanche.


On a pu reprocher à David Foenkinos d'être un brin narcissique, mais le portrait qu'il dresse de lui est peu flatteur : "écrivain à échecs", fainéant, assisté et lâche. Eternel contemplateur et romantique, seul l'amour d'une femme pouvait le remettre sur les rails.




mardi 21 juin 2011

Colloque sur la littérature de jeunesse le mercredi 22 juin 2011

9h-18h à la BnF
Site François Mitterrand
Entrée libre

          Recherches et formations en littérature de jeunesse : état des lieux et perspectives

Colloque organisé par :


La Bibliothèque nationale de France - Centre national de la littérature pour la jeunesse - La Joie par les livres

L'Université de Cergy-Pontoise - IUFM - Centre de recherche textes et francophonies.

Avec le concours de l'Association française de recherche sur les livres et objets culturels de l'enfance.


En raison de la massification des publics scolaires, la créativité des auteurs et illustrateurs, la littérature de jeunesse occupe désormais une place importante sur le marché éditorial français.
De plus, les professionnels du livre et de la lecture, les enseignants, les chercheurs et les médiateurs culturels ont contribué à la légitimation de ce secteur dans les univers scolaires et universitaires.

Lors des dernières décennies, les travaux de recherche en université se sont multipliés. Ces travaux portent sur l'édition, les médiations, la diffusion et les usages possibles de cette littérature dans la construction d'une culture commune.
Des formations universitaires ont été mises en place pour les futurs enseignants et médiateurs de la littérature de jeunesse.

Quelles perspectives aujourd'hui pour les recherches et la formation en littérature de jeunesse?


PROGRAMME

• 9h00 - Accueil du public


Ouverture:
Denis Bruckman, directeur des Collections, BnF

Présentation:
Max Butlen, directeur des Collections, BnF

Introduction : Enjeux pour la recherche et pour la formation
Emmanuel Fraisse, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3


Matin :
Dix ans d'évolution de la recherche et de l'offre de formation
Président de la séance : Olivier Piffault, BnF

• 9h30 - Présentation de l'enquête "État des lieux des recherches"
Marie-France Bishop, Pierre-Louis Fort, Université de Cergy-Pontoise, IUFM

• 10h00 - Acquis et perspectives de la recherche
Table ronde animée par Matthieu Letourneux , Université Paris Ouest Nanterre - La Défense

Des directeurs de recherche confrontent leurs expériences et projets et commentent l'enquête.

Brigitte Louichon, Université Montesquieu Bordeaux IV, IUFM d'Aquitaine
Francis Marcoin, Université d'Artois
Marie-Emmanuelle Plagnol, Université Paris-Est Créteil

• 10h30 - Créer et diffuser une revue de recherche en littérature de jeunesse - L'exemple de Strena
Cécile Boulaire, Université de Tours

• 10h45 - Débat avec la salle

• 11h15 - Pause

• 11h30 - Présentation de l'enquête "Etat des lieux des formations universitaires"
Christine Mongenot, Université de Cergy-Pontoise, IUFM

• 12h00 - L'offre de formation : expériences, nouveaux parcours, LMD et filières "pro"

Discussion animée par Serge Martin , Université de Caen Basse-Normandie
Patricia Lojkine, Bertrand Ferrier, Université du Maine

Echanges avec la salle :
Exemples d'autres offres de formations universitaires, en licence, licence professionnelle et master 

• 13h00 - Déjeuner

Après-midi :
Dix ans d'évolution de la recherche et de l'offre de formation
Président de la séance : Max Butlen, Université de Cergy-Pontoise, IUFM

• 14h30 - Présentation de l'enquête "Etat des lieux des usages de la littérature jeunesse dans les univers scolaires"
Sylviane Ahr, Patrick Joole, Université de Cergy-Pontoise, IUFM

• 15h00 - Enquêtes sociologiques et usages en bibliothèque
Claude Poissenot, Université de Nancy 2 [sous réserve]

• 15h30 - Place et usage de la littérature de jeunesse dans l'univers scolaire et en bibliothèque
Discussion animée par Max Butlen
Catherine Tauveron, Université de Rennes 2
Jean-François Massol, Université Stendhal, Grenoble 3
Christine Péclard, Bibliothèques de la Ville de Paris


• 15h30 - La littérature de jeunesse : recherches et formations, un éclairage international
Discussion animée par Jean Perrot, professeur émérite Université de Paris 13
Daniel Delbrassine, Université de Liège
Hans Heino Ewers, Johann Wolfgang Goethe-Universität, Frankfurt am Main
Margaret Higonnet, University of Connecticut

• 16h20 - Pause

• 17h40 - Synthèse
Isabelle Nieres-Chevrel, professeur émérite, Université de Rennes 2

• 18h00 - Clôture des travaux

lundi 6 juin 2011

Minuit à Paris


Gil (Owen Wilson), auteur de séries télévisées, tente d'écrire un roman et s'apprête à épouser une jolie bourgeoise, Inez (Rachel McAdams). Il rêve d'habiter Paris qu'il apprécie particulièrement sous la pluie, tandis qu'elle souhaite plus que tout s'installer à Malibu. Ils n'ont pas les mêmes idées, ni les mêmes envies et dès les premières scènes du film, le spectateur comprend qu'ils n'ont rien à faire ensemble.


Woody Allen explore à nouveau ses thèmes favoris sans pour autant se répéter car l'approche est originale: le couple, l'insatisfaction, la création et l'influence de la ville sur cette dernière. Tout cela fleure bon la littérature fin-de-siècle et décadente... Le héros, Gil, souffre de ce que Paul (Michael Sheen), ami pédant de sa future femme, appelle "le syndrome de l'âge d'or". Gil rêve du Paris des années 1920, de ses figures littéraires et artistiques :   Hemingway, le couple Fitzgerald, Picasso et Gertrude Stein, le jeune Bunuel, Dali et al. Par magie, il se trouve projeter dans cette époque tous les soirs à minuit au milieu des artistes et fait la rencontre d'Adriana (Marion Cotillard), modèle des peintres, qui rêve quant à elle du Paris de la Belle Epoque.


Owen Wilson, acteur américain de films comiques parfois potaches, incarne parfaitement l'écrivain nostalgique, né trop tard dans une société vide qui ne lui sied guère. Son physique de grand dégingandé convient parfaitement à ce personnage errant en quête de sens. Le film est beau, enjoué et optimiste, à l'image des premiers plans de Paris sur une musique de Sidney Bechet. Si les personnages de Woody Allen sont de grands insatisfaits, ils demeurent malgré tout de perpétuels optimistes à la recherche du bonheur.







Dans une interview accordée à Télérama (Télérama n°3200), Woody Allen exprime sa désillusion face à l'inanité de l'être :


Je m'identifie toujours à ceux qui rejettent la réalité, Cecilia, Gil ou la Blanche Dubois d'Un tramway nommé Désir, qui ne veut pas renoncer à vivre dans un monde enchanté. Je trouve notre monde sinistre, et la condition humaine de plus en plus atroce.Comme des millions de personnes de mon âge, j'ai grandi dans l'illusion la plus parfaite, dans le fastueux décor des salles de cinéma où je passais ma vie, et dans l'imagerie des films hollywoodiens. Je connais des gens qui ne se sont jamais remis de la déception qu'ils ont ressentie en avançant dans l'existence. Qui sont restés en colère toute leur vie contre leur conjoint parce qu'il n'était ni aussi noble, ni aussi beau, droit et courageux que dans les films. Ils se sentent comme dans un cauchemar: pris au piège de la réalité. Moi-même, je n'ai jamais complètement surmonté cette tristesse.




mercredi 13 avril 2011

Ma part du gâteau


Après Les Femmes du 6e étage de Philippe Le Guay, l'heure est plus que jamais aux comédies sociales centrées sur le personnage-phare de la femme ou de l'homme - aujourd'hui sort en salle Mon père est femme de ménage de Saphia Azzeddine - de ménage!

Dans Paris (2008), film choral, Cédric Klapisch a entrecroisé des instants de vie de plusieurs personnages. Avec Ma part du gâteau, il se concentre autour de deux figures antithétiques : France, employée dunkerquoise fraîchement licenciée, et Steve, odieux trader à qui tout semble réussir. 

Dès le générique, Klapisch oppose  les deux milieux, la France d'en bas incarnée d'ailleurs par France (l'usine, le chômage, la province, le train, la famille et les amis)  et la France d'en haut représenté par Steve (la banque, la réussite, la ville, l'avion, les femmes et les contacts).  Si leurs différences semblent les rapprocher dans un premier temps,  ils sont très vite rattrapés par leur condition sociale. Comment se comprendre lorsqu'on ne parle pas le même langage et ne possède pas les mêmes codes? France a le sens du sacrifice et de la famille tandis que Steve est un individualiste arrogant qui ne respecte rien ni personne. Le film verse parfois dans le manichéisme, mais Karin Viard cabotine à merveille, avec cette candeur un peu surjouée qui révèle tout son potentiel comique. Gilles Lellouche, déjà trader dans Krach de Fabrice Genestal (2009),  joue son rôle de salaud jusqu'au bout, même si le spectacteur essaie naïvement de croire en une possible rédemption.

L'opposition peut paraître simpliste, mais c'est à travers sa fin inattendue que le film trouve toute sa force :  la solidarité contre la solitude...




              

dimanche 20 mars 2011

Salon du livre


180 000 visiteurs en 4 jours!

Temps forts:

-Les Lettres nordiques à l'honneur.
-Découverte d'une grande ville littéraire: Buenos Aires, capitale mondiale du livre 2011.
-Gallimard fête ses 100 ans!





          

dimanche 6 mars 2011

Les fourmis reviennent


Les fourmis de Boris Vian

Adaptation et interprétation: William Dreyfus
 Mise en scène: Laurent Mallamaci

A l’Instinct Théâtre un mercredi sur deux en mars et avril. Ne le ratez pas !
Rendez-vous donc un mercredi sur deux à 21h, les 9 et 23 mars, 6 et 20 avril.

Instinct Théâtre - www.instinct-theatre.com
18 rue de Beaujolais
75001 Paris
Métro Pyramides ou Palais Royal

RESERVATIONS: http://www.instinct-theatre.com/
www.billetreduc.com/49533/evt.htm

lundi 21 février 2011

Black Swan


Ballerine dans la troupe du New York City Ballet, Nina (Natalie Portman), jeune femme qui approche de la trentaine, décroche enfin le rôle principal de son ballet préféré, Le Lac des cygnes de Tchaïkovski.

Si Darren Aronofsky livre un thriller angoissant, filmé caméra à l'épaule et basé sur un jeu de miroirs où l'héroïne s'avère être sa pire ennemie, la force du film tient davantage de sa réflexion sur l'art. Comment incarner un rôle, faire corps avec son personnage?

La maîtrise technique de Nina n'est pas suffisante. Trop bonne élève, il lui manque la sensualité, le lâcher prise, incarnés par la rivale Lily (Mila Kunis). Prisonnière d'elle-même et de son corps, Nina ne peut faire passer l'émotion. Cette difficulté est d'autant plus mise en relief par les angoisses de la danseuse: l'angoisse de l'âge et la peur de la blessure qui menacent une carrière qui ne tient qu'à un fil.

La quête de perfection de la ballerine l'amène à la folie. En effet, l'incarnation du rôle et le travail de l'artiste constituent, dans Black Swan, un idéal mortifère. Pour Nina, la perfection et la transcendance ne se trouvent que dans l'ascèse, le sacrifice de soi.





Le quai de Ouistreham


Dans Le quai de Ouistreham, la journaliste Florence Aubenas, témoigne de son expérience de demandeur d'emploi dans le Calvados. Alors que la France subit la "crise", de février à juillet 2009, Florence Aubenas se crée une nouvelle vie sans pour autant changer d'identité, elle ne sera d'ailleurs jamais reconnue.  Son profil de femme divorcée qui n'a jamais travaillé, sans expérience et sans qualification, engage les conseillers du Pôle emploi à l'orienter vers les offres des services d'entretien, autrement dit "femme de ménage".

Son accès à l'emploi est semé d'embûches et se heurte à l'absurdité du système: impuissance du Pôle emploi et des agences d'intérim,  forums des métiers et trains de l'emploi pipés, formations bidons auxquelles les employés précaires ne peuvent se rendre et destinées à faire baisser les statistiques du chômage... Les personnes qu'elle rencontre, les "précaires", sont voués à vivoter et certaines d'entre elles voient en la crise une invention de toutes pièces destinée à justifier l'absence d'emploi.

Les postes proposés dans cette région sinistrée - Moulinex et la Société Métallurgique de Normandie ont fermé leurs portes à la fin du XXeme siècle - sont rares et les postulants doivent a contrario s'armer de patience, être rapides et corvéables à souhait.
Dans un rythme effréné, Florence Aubenas alterne les postes de femme de ménage sur le ferry de Ouistreham, dans un camping et une entreprise. Partout, le travail s'avère d'une extrême dureté, les consignes absurdes et inapplicables dans le temps imparti.

Enfin, à travers cette expérience, avec au bout du chemin le décrochage du précieux CDI, la dénonciation de la déshumanisation du personnel d'entretien qui erre tels des êtres invisibles au milieu des autres, vivants.





mardi 8 février 2011

Décès d'Andrée Chedid




La poétesse est décédée dimanche 6 février à l'âge de 90 ans. Son oeuvre, qui mêle prose et poésie, est marquée par ses origines orientales, l'Egypte et le Liban, et son profond attachement à la France: "entre Nil et Seine", confiait-elle à Brigitte Kernel en 2006 dans ses entretiens.

Ses courts récits à valeur universelle sont des hymnes à  l'amour (Le sixième jour) et à la vie (L'Enfant multiple)  qui prennent toute leur intensité dans des pays déchirés par la guerre (Le Message).

Le 12e Printemps des poètes en mars dernier, dont le thème était "couleur femme", s'était particulièrement intéressé à l'oeuvre poétique d'Andrée Chedid. 


Je cherche la beauté de l'amour sous les désastres

Andrée Chedid


Entre Nil et Seine  



 


Le message

dimanche 6 février 2011

Têtes Raides

Nouvel album et nouvelle tournée pour le groupe de Christian Olivier


Première date au Théâtre Simone Signoret à Conflans-Sainte-Honorine (78) le 05 février 2011.

Leur nouvel album est sorti ce lundi. Samedi, les Têtes Raides sont déjà sur scène!

L'occasion pour le public de découvrir les treize nouvelles chansons: de nouveaux rythmes, des textes poétiques portés par la voix grave de Christian Olivier, et ce qui fait le charme des Têtes Raides depuis toujours un détournement permanent de la langue orné de jeux de mots.

La seconde partie du concert, un véritable régal, est dédiée aux classiques: Emily, St Vincent, L'identité, Lesson n°6, etc. Une belle pause avec Pas du gâteau en hommage à Mano Solo et une ambiance de folie sur Ginette - Gino est glissé en première partie - avec le lancé de lampe habituel qui situe la chanson et ce moment en dehors de tout.


Une très bonne prestation musicale et scénique - de belles surprises que je vous laisse découvrir - alliée à la sympathie et à la simplicité des Têtes Raides, les fans ne sont jamais déçus!

Le combat reste présent. Il ne passe pas par les fusils, mais par les mots, les images, la musique. Ce sont nos armes. 

                                          Christian Olivier


samedi 29 janvier 2011

Angoulême 2011

Festival international de la bande dessinée d'Angoulême
27-30 janvier 2011





Pour en savoir plus sur les oeuvres en compétition: http://www.bdangouleme.com/competition-officielle


Mon coup de coeur (déjà en juin sur le blog):

                                 

Abel Lanzac, le scénariste de cette bande dessinée, s'est inspiré de son expérience de conseiller du ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin.

Immergé dans les coulisses du ministère, le lecteur découvre la mécanique de la politique internationale et la vie d'un cabinet ministériel. Si comme dans tous les milieux professionnels, le cabinet vit au rythme de coups bas et de crises (les rivalités entre ministères et la pression médiatique en plus), le charme de cette bande dessinée demeure Alexandre Taillard de Vorms, comprenez Dominique de Villepin, véritable personnage comique dessiné par Christophe Blain.

Arthur Vlaminck, jeune intellectuel, est recruté "aux langages" par le ministre (il va avoir la lourde tâche de réaliser ses discours). Le ministre apparaît comme un homme à la personnalité complexe. Cet homme, bourré de contradictions, semble agir au gré de ses caprices : perfectionniste insupportable, tyran peu crédible car trop cocasse par ses mimiques (la manière dont il stabilobosse les oeuvres, ses entrées "tornades"). Influencé par la littérature et ses amis artistes, il souhaite instiller dans ses discours les formules contradictoires des Fragments d'Héraclite! La politique internationale éclairée par la philosophie? De quoi rendre chèvre le pauvre Arthur, condamné à réécrire sans cesse des discours abscons!

Comment naissent les communications politiques et à partir de quelles inspirations? Vous allez être surpris! Dans le bureau ministériel, les paroles du ministre, souvent incohérentes et contradictoires, se transforment par la suite en déclarations publiques ovationnées. Alors génie ou imposteur? A vous de trancher!


 

lundi 3 janvier 2011

Les Emotifs Anonymes

Une comédie de Jean-Pierre Améris

 
Angélique (Isabelle Carré), jeune femme hypersensible, est une brillante chocolatière.
Jean-René (Benoît Poelvoorde à contre-emploi, mais peut-être pas tant que cela...), timide maladif, est responsable d'une chocolaterie au bord de la faillite.

Passionnés par le chocolat - qui notons-le au passage a des vertus anti-stress! - ces deux handicapés des sentiments ont bien du mal à épancher leur coeur.  L'une confie ses peurs aux Emotifs anonymes, véritable groupe de parole apparu en France à la fin des années 1980 et  s'inspirant des douze étapes du programme des AA, tandis que l'autre est mis au défi par son psy.

Il émane de cette comédie, et plus particulièrement des deux personnages, une véritable sensibilité. En effet, les problèmes émotionnels paralysants d'Angélique et Jean-René sont retranscrits avec légèreté et humour sans jamais donner dans le caricatural : timidité paralysante, suées d'angoisse, embarras, balbutiements et manque de confiance. Dans une société où le culot est de mise, nous ne pouvons que déplorer que cette émotivité se transforme implacablement en handicap social. Ainsi, les deux protagonistes évoluent dans un monde intemporel coloré à la Jeunet, hors du temps et de la vie (nous sommes même un peu étonnés de voir un ordinateur muni d'une webcam) comme pour mieux souligner leur incapacité à vivre avec les autres.

La scène finale de ce conte sur la phobie sociale est magnifique : cette fuite en avant révèle que de ce mal inscrit dans le caractère, on ne guérit pas...




Les deux acteurs entretenaient déjà une liaison am-biguë dans Entre ses mains, un thriller d'Anne Fontaine (2005).