dimanche 29 juin 2014

Entre ciel et terre


Entre ciel et terre est un manhua de Golo Zhao (La Balade de Yaya). Petite Huit est une petite fille attristée par le décès de sa maman. Rejetée par les villageois, elle n'a qu'un seul ami, Ming. Petite Huit n'aspire qu'à une chose: rejoindre sa mère au ciel. Un soir, elle disparaît après être montée dans l'arbre le plus haut et le plus proche du ciel. Ming est bouleversé par sa disparition. Quelques années plus tard, il rencontre une créature fabuleuse dans la forêt. Aurait-elle un lien avec Petite Huit? 
Un premier volume onirique et sensible qui nous plonge au cœur de la Chine rurale et de ses traditions. Beaucoup de questions reste en suspens, on attend la suite avec impatience!

dimanche 22 juin 2014

Israël, Les blessures d'un destin



Grâce au réseau social de lecteurs Babelio et à l'opération Masse Critique, j'ai découvert les Éditions Nevicata et la collection L’Âme des peuples. J'ai reçu Israël, Les blessures d'un destin d'Aude Marcovitch, correspondante à Tel Aviv pour la RTS et Libération.

L'ambition de cette collection est d'être un "décodeur" et de revisiter l'image d'un pays. A travers les témoignages des citoyens de l'Etat hébreu, nous voyageons au cœur de la complexité israélienne.

Nous découvrons Moshe, espion du Mossad, qui regrette que le facteur humain ne soit pas assez pris en compte; les relations entre des parents laïcs et leur fille ultraorthodoxe;  Elimelech, ultraorthodoxe qui tente de concilier religion et actions militaires; le parcours de Mukhles, membre de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et ses arrestations et incarcérations; les témoignages des soldats qui brisent le silence sur leurs expériences de terrain et la vie dans les colonies.

Les récits s'attachent également à l'architecture de Tel Aviv et ses nouveaux lieux festifs et bondés, ville innovante où fleurissent de nombreuses startups, et à son festival du Cinéma du Sud, créé en 2002 par Avner Faingulernt.

Enfin, ces témoignages sont suivis d'un entretien avec la sociologue Eva Illouz. Elle fait le point sur la situation actuelle et aborde la question religieuse et démocratique.

Le conflit israélo-palestinien est difficile à comprendre. Grâce à ce petit  livre qui se lit d'une traite, nous y voyons plus clair. Le retour historique est éclairé par le présent et permet d'appréhender Israël aujourd'hui.

Le plus: la bibliographie en fin d'ouvrage qui offre la possibilité d'approfondir ces pistes et le petit format du livre.

dimanche 1 juin 2014

Maléfique


Les studios Disney consacrent leur nouveau film au personnage de Maléfique, la méchante fée de La Belle au bois dormant. Sorte de prequel et de remake du long métrage d'animation de 1959, le film change d'héroïne et explique pourquoi Maléfique, gardienne de la forêt, est devenue méchante. Car la méchante n'est pas vraiment méchante! C'est une femme blessée dans son amour propre. Ici, Robert Stromberg invente ce qui était tu dans le premier long métrage inspiré de Charles Perrault et des frères Grimm. 

Hantée par un désir de vengeance, Maléfique fait d'Aurore sa proie. Cette version souhaite sans doute moderniser le conte en lui apportant une portée féministe, notamment en changeant le dénouement. Les personnages de la première adaptation sont repris. Pas d'évolution pour les hommes des histoires de princesses qui restent insignifiants : l'esclave de Maléfique est velléitaire et le prince Philippe ne sert... à rien!  Du côté des femmes, les fées sont tellement idiotes qu'on comprend pourquoi Aurore leur préfère la compagnie de Maléfique... 
Esthétiquement, les personnages sont bien travaillés et jouent sur les contrastes. Outre les couleurs qui les représentent, le visage poupon d'Elle Fanning s'oppose à celui anguleux d'Angelina Jolie. 

Cette réécriture de la fin du conte réhabilite le personnage de la méchante et tente de dépasser le manichéisme habituel propre à Disney. Ce conte au féminin explore la psychologie de Maléfique, femme complexe, et prouve que finalement il n'y a pas de véritable méchant(e) chez Disney!