lundi 22 novembre 2010

Les Petits Mouchoirs de Guillaume Canet

Actuellement au cinéma: 4 semaines et 4 millions d'entrées




Malgré un prometteur Mon idole, entièrement d'accord avec Télérama qui ne croit pas au talent de Canet en tant que réalisateur: un casting bankable pour attirer le chaland, une bande originale dénuée d'originalité et tire-larmes, une bonne dose de surjeu pour faire rire et un dénouement mélodramatique prévisible dès le commencement du film...

Pour l'hebdomadaire, le film « aussi vide qu'est grande sa prétention à faire date » malmène les personnages:

Ont-ils le droit d'être aussi antipathiques, lourdement caricaturés, et désespérément incultes ? On sait que non. On a rarement vu, dans un film aussi long, des personnages évoluer si peu : dessinés à gros traits, ils ne bougent pas d'un iota, à l'image de François Cluzet répétant ad nauseam ses mimiques de psychorigide friqué. Ne faire qu'une fois une scène quand on peut la reproduire trois ou quatre fois, ce serait gâcher une idée.

                           Citation extraite de la critique d'Aurélien FERENCZI

En effet, qui se reconnaît dans ces personnages trentenaires-quarantenaires se comportant comme des jeunes de 20 ans (alcool, fumette, histoires de fesses et fausse amitié pour le moins intéressée)? Obnubilée par ses petits problèmes sentimentaux, la "bande de potes" ne change rien à ses petites habitudes malgré un copain gravement accidenté, et se rend comme tous les ans en vacances. C'est bête hein quand on se rend compte trop tard que le bon vieux pote qu'on adore est **** comme un chien?! Ah, le mot de la fin laissé à Jean-Louis l'ostréiculteur (ami de Canet, premier rôle à l'écran), la voix de la sagesse!



De petits egos pour un hymne à notre société individualiste et narcissique... Sortez vos petits mouchoirs!