dimanche 17 novembre 2013

Quai d'Orsay




L'adaptation cinématographique de Bertrand Tavernier est une très bonne surprise, fidèle à la bande dessinée de Christophe Blain et Abel Lanzac. Le passage de la case à l'écran est une vraie réussite !
Tout y est : l'humour des dialogues, la mise en scène (les portes claquent et les feuilles volent comme dans la BD) et les trois acteurs principaux sont épatants (Thierry Lhermitte, Raphaël Personnaz et Niels Arestrup).

Le travail d'Arthur Vlaminck, jeune employé du Ministère des Affaires étrangères, sera à l'image de son arrivée au quai d'Orsay : labyrinthique ! S'il peine à suivre le laquais dans le dédale du ministère, sa fonction de chargé des langages sera, elle aussi, semée de circonvolutions.

Inspiré de Dominique de Villepin, le ministre Alexandre Taillard de Vorms est, comme dans la BD, un personnage bourré de contradictions fort attachant. Actif impulsif, tour à tour brillant et trivial ; comme Arthur Vlaminck, on a du mal à suivre le cheminement réflexif du ministre.

Arthur doit rédiger le discours qui sera prononcé au Conseil de sécurité des Nations unies le 14 février 2003. Très vite, la tâche se révèle très ardue tant les consignes et les idées fixes du ministre se contredisent : « faire et défaire, c'est toujours travailler » ! Comment injecter de la philosophie dans un discours politique ? Citer Héraclite, mais à bon escient !

On pourrait croire que l'ambiance est délétère au sein du Ministère, mais même si on n'est jamais à l'abri d'un « coup de pute », d'un déjeuner sur le pouce ou du burn-out, on sait prendre du recul avec des chansons triviales, des jeux de mots ou des fous-rires ! Le candide Arthur va en faire les frais !

Tout le potentiel comique du film repose sur le personnage du ministre, ses lubies et ses accès de colère. On atteint l'apogée dans la scène où il se plaint des Stabilo qui peluchent !

Enfin, le film nous permet d'entrer dans les coulisses d'un ministère, où évoluent , autour du ministre – qui n'est en réalité qu'un personnage de représentation - le chef de cabinet et les conseillers. Comme dans la BD, l'adaptation cinématographique, ose désacraliser la politique sans pour autant en occulter la complexité et le dévouement qu'elle exige. D'Héraclite à Hergé, ce qui est sûr, c'est qu'elle est beaucoup plus légère quand on y injecte de bons mots !


Voir mon billet de 2010 sur le tome 1 de la BD.

vendredi 8 novembre 2013

Concert "Le calme et la tempête" d'Olivia Ruiz




Le quatrième opus d'Olivia Ruiz, Le calme et la tempête, dont elle a composé et écrit une bonne partie des titres, est sorti dans les bacs en décembre 2012.

Elle partage ses nouveaux morceaux sur scène, accompagnée de six musiciens. Toujours avec la même énergie, elle offre un spectacle complet alternant nouvelles chansons et succès (J'traîne des pieds, La femme chocolat, Elle panique, Belle à en crever, Les crêpes aux champignons), intermèdes  dansés en compagnie de Louya Kounkou, le tout dans une mise en scène bien pensée comme lors du Miss Météores Live en 2009 (voir mon billet).

Le calme et la tempête, c'est bien résumé son show tout en contraste ou les instants mélancoliques (notamment sur J'traîne des pieds et I need a child) côtoient les moments endiablés (titres rock et danse cubaine). Enfin, de jolies propositions musicales grâce à des musiciens hommes-orchestres!

Actuellement en tournée (voir les dates sur sa page Facebook).