lundi 14 mars 2016

La cabane à 13 étages


Andy et Terry vivent dans une cabane extraordinaire de 13 étages dotée de pièces étonnantes et de tout un tas de gadgets. Difficile pour les deux héros de résister à la fontaine à limonade et au distributeur de chamallows! Les deux amis passent leur temps à s'amuser alors qu'ils doivent remettre leur livre à leur éditeur Gros Nez. 
Ils cherchent désespérément un sujet mais Terry est toujours obnubilé par les singes de mer qui déclenchent catastrophe sur catastrophe. 
Nous pouvons nous demander si le duo australien Andy Griffiths et Terry Denton se mettent en scène dans ce roman illustré jeunesse rocambolesque à la limite de l'absurde! Les pages sont remplies de trouvailles visuelles. Les héros semblent évoluer dans un monde idéal : sans parents, sans école et où le jeu est leur principale occupation. Grand procrastinateur, Terry enchaîne les bêtises qu'Andy s'acharne à essayer de réparer pour pouvoir enfin écrire leur livre. Au delà de son aspect déjanté qui ravira les plus jeunes, La cabane à 13 étages propose une belle mise en abyme (la production du livre dans le livre) qui fera sourire tous les publics.
Un deuxième tome, La cabane à 26 étages, sortira prochainement. 

Je remercie Bayard Jeunesse, le site Babelio et l'opération Masse Critique pour l'envoi de cet ouvrage.

samedi 12 mars 2016

Saint Amour

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C'est toujours un plaisir d'aller voir le nouveau long-métrage de Benoît Delépine et Gustave Kervern, de retrouver leur univers déjanté et leur galerie de personnages marginaux. 
Saint Amour, c'est l'histoire de Jean (Gérard Depardieu), éleveur qui a décidé de "faire la route des vins en sortant du Salon" afin de se rapprocher de son fils Bruno (Benoît Poelvoorde) en perdition (il boit trop et refuse d'assurer la relève). Ils seront accompagnés tout au long de leur périple par Mike (Vincent Lacoste), jeune chauffeur de taxi. 
Saint Amour est à la fois une comédie dramatique sur l'alcool et ses ravages (émouvant Bruno détaillant les 10 stades de l'ivresse), un comédie sociale  sur l'isolement du monde paysan et un road-movie malgré tout joyeux.
Comme à leur habitude, Benoît Delépine et Gustave Kervern usent de l'humour noir afin de rendre leurs personnages un peu moins pathétiques. Jean n'arrive pas à faire le deuil de sa femme, Bruno noie sa solitude dans l'alcool et  Mike est mythomane. Les personnages secondaires sont toujours remarquables: Michel Houellebecq présentant au trio son improbable maison d'hôtes, la romantique sexagénaire Andréa Ferréol  et le simplet incarné par Gustave Kervern.  La route des vins n'est en réalité qu'un prétexte, un moment pour resserrer les liens filiaux, se confronter au monde et se trouver. Car les trois hommes recherchent en réalité l'amour. Pendant le voyage, ils rencontreront des femmes mais l'Amour apparaîtra sous les traits de Vénus (Céline Sallette), femme bouleversante qui permettra la fédération tant espérée par tous. 

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Vénus (Céline Sallette), figure fédératrice