jeudi 29 mai 2014

Grace de Monaco



Après le succès de La Môme (2007), Olivier Dahan se livre à nouveau à l'exercice du biopic. Cette fois, il s'agit d'un biopic resserré sur une courte période. Lorsque Grace Kelly, maintenant Grace de Monaco, souhaite reprendre le chemin des tournages. Son ami, Hitchcock, lui propose le rôle de Marnie. Son statut de princesse n'est pas sans posé problème, d'autant plus que Rainier est dans une situation difficile. Il s'oppose à de Gaulle pour défendre l'indépendance de Monaco et doit faire face à un complot ourdi par sa sœur.

Nous suivons Grace mais d'une manière assez distante pour un biopic. La crise politique et les personnalités qui gravitent autour de la famille princière (Onassis et La Callas notamment) semblent intéresser davantage le réalisateur que les tourments de la princesse.  Le spectateur a du mal à entrer en empathie avec elle. Grace se résout assez facilement à abandonner sa carrière. Une dispute publique avec Rainier et ses discussions avec le Père Tucker sont les seuls moments où la princesse semble douée d'émotion - Nicole Kidman gonflée au botox, a perdu ses expressions.  Le reste du temps, elle paraît s'effacer derrière la famille princière. Le véritable destin d'une princesse?


jeudi 8 mai 2014

Journal d'un dégonflé de Jeff Kinney

Couverture Journal d'un dégonflé, tome 1 : Carnet de bord de Greg Heffley

L'originalité  de  ce  journal  relève  de sa  forme, un "carnet de bord" qui se distingue du "journal intime", un truc de filles, selon Greg. Ce carnet illustré témoigne des journées du collégien facétieux. Entre sa famille, son copain par défaut Robert et le collège, la vie de Greg n'est pas de tout repos. 

Dans la veine de Titeuf et des autres "sales gosses" de la littérature jeunesse, ce premier carnet de bord propose de bons moments d'humour. Les dessins et le récit s'accordent parfaitement et offrent un confort de lecture pour les plus jeunes. 

mercredi 7 mai 2014

La page blanche


A Paris, une jeune femme se retrouve perdue. Assise sur un banc, elle ne sait pas ce qu'elle fait dans cet arrondissement... Plus grave, elle ne sait plus qui elle est. Le lecteur suit la quête d'identité de cette jeune fille. Comment continuer à vivre quand on a oublié qui on est? Eloïse Pinson n'a aucun souvenir en ce qui la concerne, mais comprend le monde qui l'entoure. Sa perte de mémoire est qualifiée d'"amnésie de film" par les médecins. Elle semble inexplicable, improbable et provoque quelques situations cocasses. Est-ce que ce blackout serait l'occasion de s'offrir un nouveau départ?
La première collaboration de Pénélope Bagieu (dessin) et de Boulet (scénario) fonctionne à merveille. A partir d'un thème assez usé - l'amnésie - les auteurs ont réussi à imprimer leur patte et à livrer une histoire simple, fraîche et émouvante. 


Pénélope Bagieu au Salon du Livre de Paris (mars 2014)

jeudi 1 mai 2014

Une rencontre



Malgré un casting prometteur, le dernier film de Lisa Azuelos (LOL) n'est pas une réussite. L'histoire est bourrée de clichés et peu vraisemblable. Elsa et Pierre se rencontrent à une soirée et tombent amoureux. Ils refusent de céder à la tentation car Pierre est marié et heureux. Ils décident alors de s'en remettre au hasard. Par chance, le hasard est très généreux car ils se rencontrent très souvent... Les personnages sont très stéréotypés, surtout ceux proches de l'héroïne, écrivaine cougar branchée: le jeune amoureux collant, les copines bécasses et les adolescentes têtes à claques. Et que penser de Pierre, l'avocat heureux en ménage? Pas grand-chose... François Cluzet rate son entrée dans la comédie romantique. Il est très fade et mielleux face à Sophie Marceau, très à l'aise comme à son habitude dans le rôle de la belle femme spontanée. Enfin, le montage du film, entre réalité et fantasme, accentue l'impression d'invraisemblance.

Une rencontre qui ne nécessite pas le déplacement au cinéma! 


Je vais mieux de David Foenkinos



Si ce roman n'offre rien de bien original pour les fidèles lecteurs de David Foenkinos, il n'en demeure pas moins un récit agréable. L'auteur continue à explorer les thèmes du couple et de la séparation. Dans Je vais mieux, les problèmes du héros se manifestent à travers son mal de dos inexplicable. Sa vie va basculer sur le plan professionnel, personnel - et par conséquent émotionnel. David Foenkinos propose un beau personnage d'anti-héros masculin dont la vie se trouve remise en question. L'auteur reprend les thèmes chers aux romantiques : l'art comme moyen d'expression (le héros souhaitait devenir écrivain), la réflexion sur le passé et le ravissement par le rêve. Comme dans La délicatesse, la tonalité générale du roman est mélancolique, mais se conclut par une renaissance sous forme de "happy end".
Enfin, toujours avec le même humour, David Foenkinos en profite pour glisser ses motifs récurrents (les polonais, Cioran, les romans russes, la rhapsodie des rotules et la Suisse) et nous offre une sacrée digression sur la toile cirée!