dimanche 29 septembre 2013

Circus


A Rome, Vlad, Dedo et Rosa forment une troupe de cirque. Les deux compères, Vlad le magicien et Dedo le funambule, partagent un numéro secret qu'ils souhaitent révéler au public. Mais, rien ne se passe comme prévu lorsqu'une belle inconnue croise la route de Dedo...

Circus est un spectacle d'un genre nouveau, un "OVNI" selon Calogero et Stanislas, ou plus exactement un "opéra pop". A la différence des comédies musicales aux abominables bandes sons, le groupe Circus offre un véritable show musical où  les musiciens incarnent les personnages. Sur scène, les six musiciens-chanteurs-narrateurs sont épatants. Le spectacle révèle deux talents féminins, musiciennes et chanteuses: Karen Brunon, Rosa la violoniste prodige, et Elsa Fourlon qui incarne Stella Monte, véritable femme-orchestre (guitare, harpe et violoncelle).

Les paroles sont signées, entre autres, Dominique A, Jean-Jacques Goldman, Marc Lavoine et Philippe Uminski - qui incarne sur scène le personnage de Viktor - et les musiques Calogero et Stanislas. 

Actuellement aux Folies Bergère.


                                         Karen Brunon et Elsa Fourlon


vendredi 27 septembre 2013

Exposition Ron Mueck



Impressionnant! Impressionnant est l'art de Ron Mueck, artiste australien, dont les œuvres ont été exposées dans le monde entier. L'exposition de la Fondation Cartier pour l'art contemporain propose 9 sculptures ainsi qu'un film documentaire de Gautier Deblonde sur le travail de l'artiste, Still life: Ron Mueck at work.

Les œuvres de Ron Mueck provoquent un vrai choc! Qu'elles soient minuscules ou gigantesques - Ron Mueck aime jouer avec l'échelle - les sculptures (Woman with shopping, Young couple, Youth et Man in a boat en particulier) semblent si réelles qu'on en attend plus que le mouvement! Aussi immobiles soient-elles, elles évoquent la vie. Grâce à ses nombreux détails (un coude parfaitement dessiné, un visage ridé, de fines veines, un doigt boudiné par une alliance trop serrée) et à cette mise en scène du quotidien qui donnent vie aux personnages. Certaines œuvres, bien que plongées dans le réel, dégagent une dimension mystique: Drift et Youth évoquent la crucifixion et la blessure du Christ. Mais c'est bien l'humanité le fil conducteur de l'exposition. La vulnérabilité humaine ressort des grandes sculptures : Mask II évoque le sommeil et le mystère du rêve tandis que Couple under an umbrella place le spectateur dans l'intimité d'un vieux couple.

Le documentaire de Gautier Deblonde offre de précieuses informations sur le travail de Ron Mueck et de ses deux assistantes. Le film nous plonge dans l'intimité de l'atelier londonien de l'artiste et au cœur de ce travail de titan, d'exigence, de jour comme de nuit.


                                              Woman with shopping



                                        Couple under an umbrella 


                                          

dimanche 15 septembre 2013

CDI LIFE

Lien vers mon blog professionnel : 


Une nouvelle année débute et je souhaite tenir à jour ce blog afin d'évoquer mes pratiques professionnelles. Je lis souvent avec plaisir les blogs des collègues professeurs documentalistes et désire partager également mon quotidien de "dame du CDI"! 



Bonne année scolaire à tous!


dimanche 8 septembre 2013

Passer le pont de Pia Petersen


Dans ce roman, l'écrivaine d'origine danoise relate la descente aux enfers de Kara. Licenciée, la jeune femme se retrouve démunie. Elle rencontre par hasard un ancien camarade du lycée qui l'invite à assister aux cours d'un certain Nathan. Ni vraiment professeur, ni vraiment psychologue, Nathan représente l'autorité charismatique d'une étrange communauté. C'est une sorte de gourou qui vit entouré de trois femmes. Il organise des rencontres avec des étudiants et d'autres adeptes dans le but de déconstruire leur personnalité pour mieux les reconstruire et "créer de l'amour". Ainsi, Kara sera mise au défi: incapable d'aimer Nathan, elle devra prouver à la communauté son désir de changer à travers différentes épreuves. Lucide mais fascinée par cet homme qui voit à travers elle, il lui est difficile de partir. Sa situation précaire rend d'autant plus difficile son retour dans le monde.

A travers le récit de Kara, se met en place le cruel mécanisme de la manipulation mentale: mise en précarité et par conséquent en dépendance, rupture des liens familiaux et sociaux, autorité du mentor sur le groupe, l'idée d'un microcosme plus sain que ce que la société a à offrir, chantage sexuel et spoliation.

Tout l'intérêt du roman réside dans l'ambiguïté. En effet, Kara se demande à plusieurs reprises si elle appartient vraiment à une secte. Certains éléments peuvent indiquer le contraire: les adeptes ne sont pas vraiment enfermés, ils peuvent être amenés à vivre entre eux mais en dehors de chez Nathan. Jamais ce dernier ne les contraint par la force, c'est là d'ailleurs que se révèle toute la puissance de la manipulation. Le groupe est dépendant du maître. Nathan les invite à lire pour se construire, ce qui n'est pas une chose négative. Cependant, Kara ne livre pas d'information sur la bibliothèque de Nathan et le lecteur ne sait pas quelles sont leurs lectures. 

Le personnage de Kara est également assez contradictoire: consciente de se faire manipuler et n'adhérant pas toujours aux idées de Nathan, elle souhaite malgré tout appartenir au groupe, être digne du maître et combler le vide qu'elle ressent. 

Dans un style simple et assez redondant - Pia Petersen use beaucoup de la conjonction de coordination "et" et des répétitions - le lecteur suit le cheminement intérieur de Kara, jeune femme perdue qui cherche sa place.

  Pia Petersen