mardi 21 juin 2011

Colloque sur la littérature de jeunesse le mercredi 22 juin 2011

9h-18h à la BnF
Site François Mitterrand
Entrée libre

          Recherches et formations en littérature de jeunesse : état des lieux et perspectives

Colloque organisé par :


La Bibliothèque nationale de France - Centre national de la littérature pour la jeunesse - La Joie par les livres

L'Université de Cergy-Pontoise - IUFM - Centre de recherche textes et francophonies.

Avec le concours de l'Association française de recherche sur les livres et objets culturels de l'enfance.


En raison de la massification des publics scolaires, la créativité des auteurs et illustrateurs, la littérature de jeunesse occupe désormais une place importante sur le marché éditorial français.
De plus, les professionnels du livre et de la lecture, les enseignants, les chercheurs et les médiateurs culturels ont contribué à la légitimation de ce secteur dans les univers scolaires et universitaires.

Lors des dernières décennies, les travaux de recherche en université se sont multipliés. Ces travaux portent sur l'édition, les médiations, la diffusion et les usages possibles de cette littérature dans la construction d'une culture commune.
Des formations universitaires ont été mises en place pour les futurs enseignants et médiateurs de la littérature de jeunesse.

Quelles perspectives aujourd'hui pour les recherches et la formation en littérature de jeunesse?


PROGRAMME

• 9h00 - Accueil du public


Ouverture:
Denis Bruckman, directeur des Collections, BnF

Présentation:
Max Butlen, directeur des Collections, BnF

Introduction : Enjeux pour la recherche et pour la formation
Emmanuel Fraisse, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3


Matin :
Dix ans d'évolution de la recherche et de l'offre de formation
Président de la séance : Olivier Piffault, BnF

• 9h30 - Présentation de l'enquête "État des lieux des recherches"
Marie-France Bishop, Pierre-Louis Fort, Université de Cergy-Pontoise, IUFM

• 10h00 - Acquis et perspectives de la recherche
Table ronde animée par Matthieu Letourneux , Université Paris Ouest Nanterre - La Défense

Des directeurs de recherche confrontent leurs expériences et projets et commentent l'enquête.

Brigitte Louichon, Université Montesquieu Bordeaux IV, IUFM d'Aquitaine
Francis Marcoin, Université d'Artois
Marie-Emmanuelle Plagnol, Université Paris-Est Créteil

• 10h30 - Créer et diffuser une revue de recherche en littérature de jeunesse - L'exemple de Strena
Cécile Boulaire, Université de Tours

• 10h45 - Débat avec la salle

• 11h15 - Pause

• 11h30 - Présentation de l'enquête "Etat des lieux des formations universitaires"
Christine Mongenot, Université de Cergy-Pontoise, IUFM

• 12h00 - L'offre de formation : expériences, nouveaux parcours, LMD et filières "pro"

Discussion animée par Serge Martin , Université de Caen Basse-Normandie
Patricia Lojkine, Bertrand Ferrier, Université du Maine

Echanges avec la salle :
Exemples d'autres offres de formations universitaires, en licence, licence professionnelle et master 

• 13h00 - Déjeuner

Après-midi :
Dix ans d'évolution de la recherche et de l'offre de formation
Président de la séance : Max Butlen, Université de Cergy-Pontoise, IUFM

• 14h30 - Présentation de l'enquête "Etat des lieux des usages de la littérature jeunesse dans les univers scolaires"
Sylviane Ahr, Patrick Joole, Université de Cergy-Pontoise, IUFM

• 15h00 - Enquêtes sociologiques et usages en bibliothèque
Claude Poissenot, Université de Nancy 2 [sous réserve]

• 15h30 - Place et usage de la littérature de jeunesse dans l'univers scolaire et en bibliothèque
Discussion animée par Max Butlen
Catherine Tauveron, Université de Rennes 2
Jean-François Massol, Université Stendhal, Grenoble 3
Christine Péclard, Bibliothèques de la Ville de Paris


• 15h30 - La littérature de jeunesse : recherches et formations, un éclairage international
Discussion animée par Jean Perrot, professeur émérite Université de Paris 13
Daniel Delbrassine, Université de Liège
Hans Heino Ewers, Johann Wolfgang Goethe-Universität, Frankfurt am Main
Margaret Higonnet, University of Connecticut

• 16h20 - Pause

• 17h40 - Synthèse
Isabelle Nieres-Chevrel, professeur émérite, Université de Rennes 2

• 18h00 - Clôture des travaux

lundi 6 juin 2011

Minuit à Paris


Gil (Owen Wilson), auteur de séries télévisées, tente d'écrire un roman et s'apprête à épouser une jolie bourgeoise, Inez (Rachel McAdams). Il rêve d'habiter Paris qu'il apprécie particulièrement sous la pluie, tandis qu'elle souhaite plus que tout s'installer à Malibu. Ils n'ont pas les mêmes idées, ni les mêmes envies et dès les premières scènes du film, le spectateur comprend qu'ils n'ont rien à faire ensemble.


Woody Allen explore à nouveau ses thèmes favoris sans pour autant se répéter car l'approche est originale: le couple, l'insatisfaction, la création et l'influence de la ville sur cette dernière. Tout cela fleure bon la littérature fin-de-siècle et décadente... Le héros, Gil, souffre de ce que Paul (Michael Sheen), ami pédant de sa future femme, appelle "le syndrome de l'âge d'or". Gil rêve du Paris des années 1920, de ses figures littéraires et artistiques :   Hemingway, le couple Fitzgerald, Picasso et Gertrude Stein, le jeune Bunuel, Dali et al. Par magie, il se trouve projeter dans cette époque tous les soirs à minuit au milieu des artistes et fait la rencontre d'Adriana (Marion Cotillard), modèle des peintres, qui rêve quant à elle du Paris de la Belle Epoque.


Owen Wilson, acteur américain de films comiques parfois potaches, incarne parfaitement l'écrivain nostalgique, né trop tard dans une société vide qui ne lui sied guère. Son physique de grand dégingandé convient parfaitement à ce personnage errant en quête de sens. Le film est beau, enjoué et optimiste, à l'image des premiers plans de Paris sur une musique de Sidney Bechet. Si les personnages de Woody Allen sont de grands insatisfaits, ils demeurent malgré tout de perpétuels optimistes à la recherche du bonheur.







Dans une interview accordée à Télérama (Télérama n°3200), Woody Allen exprime sa désillusion face à l'inanité de l'être :


Je m'identifie toujours à ceux qui rejettent la réalité, Cecilia, Gil ou la Blanche Dubois d'Un tramway nommé Désir, qui ne veut pas renoncer à vivre dans un monde enchanté. Je trouve notre monde sinistre, et la condition humaine de plus en plus atroce.Comme des millions de personnes de mon âge, j'ai grandi dans l'illusion la plus parfaite, dans le fastueux décor des salles de cinéma où je passais ma vie, et dans l'imagerie des films hollywoodiens. Je connais des gens qui ne se sont jamais remis de la déception qu'ils ont ressentie en avançant dans l'existence. Qui sont restés en colère toute leur vie contre leur conjoint parce qu'il n'était ni aussi noble, ni aussi beau, droit et courageux que dans les films. Ils se sentent comme dans un cauchemar: pris au piège de la réalité. Moi-même, je n'ai jamais complètement surmonté cette tristesse.