dimanche 27 décembre 2020

Les gentilles princesses seront-elles de méchantes reines ?

 


Les gentilles princesses seront-elles de méchantes reines ? de Grégoire Kocjan et Léo Méar (illustrations) est un deuxième recueil de contes dont le volume 1 s’intitule Les méchantes reines étaient-elles de gentilles princesses ?  Dans ce volume 2, qui peut se lire indépendamment, il y a sept contes - dont un (Andréa) divisé en trois parties au fil du recueil - qui inversent et se jouent des stéréotypes. 
Chaque conte porte le prénom de son héroïne ou de son héros (pour Baridbaran) et suit le schéma narratif du genre - happy end ou non. L’amour est au centre mais soulève des problématiques contemporaines : égalité des sexes, dysphorie de genre avec Andréa, quête d’une impossible perfection (Claudia Elisabeth Maria) ou encore vieillesse féminine. Le niveau de langue est parfois familier (princesse Petra qui pète), voire vulgaire, mais a le mérite de jouer avec les références connues, de réactualiser les contes en relativisant la perfection des personnages (Claudia Elisabeth Maria deviendrait la méchante reine de Blanche-Neige par exemple). Les illustrations naïves, rondes et colorées vont également dans ce sens. Certaines sont assez crues. 
Ce recueil de contes s’adresse plutôt aux adolescents et aux adultes qui auront assez de recul pour apprécier ces nouvelles histoires. 

Je remercie l’opération Masse critique Babelio et L’atelier du poisson soluble pour l’envoi de cet ouvrage.



mercredi 2 décembre 2020

Code 93 d’Olivier Norek

 


Le capitaine Victor Coste exerce au groupe crime du SDPJ 93. Lorsqu’une victime se réveille sur la table d’autopsie, c’est le début d’une enquête sordide pour le capitaine et son équipe qui vont aller de mystère en mystère. 
Dans un style très réaliste, ce polar noir nous plonge dans les arcanes de la Police Judiciaire. Olivier Norek, capitaine à la PJ de Seine-Saint-Denis et également scénariste de la saison 6 d’Engrenages (Canal +), restitue bien évidemment une ambiance poisseuse et un monde corrompu. Mais grâce à des dialogues non dénués d’humour et à son capitaine attachant, Code 93 est un page-turner prenant et didactique pour qui s’intéresse au fonctionnement des services de police. 

mercredi 1 juillet 2020

Anna, Journal d'un cygne de Sandrine Beau et Cati Baur


       
Anna, Journal d'un cygne comme son nom l'indique est un journal intime fictif basé sur la vie d'Anna Pavlova, célèbre danseuse née en 1881 à Saint-Pétersbourg, essentiellement connue pour avoir dansé la mort du cygne. En 1891, date à laquelle Anna commence son journal, elle a 10 ans. C’est une petite fille chétive qui vit seule avec sa mère et qui est passionnée de danse. Elle danse tout le temps, partout. Un jour, sa mère arrive à l'emmener au théâtre Mariinsky pour voir La Belle au bois dormant, un ballet de Marius Petipa. Ce dernier est le directeur de l'Ecole Impériale de Ballet de Saint-Pétersbourg qu’Anna va  réussir à intégrer grâce à des connaissances de sa mère et en passant le célèbre concours. Sa mère est en effet couturière, elle coud les costumes des artistes. Dans son journal, Anna va retranscrire ses émotions, relater ses journées dans cette école  à l’ambiance concurrentielle (elle va être victime de harcèlement en raison de son physique atypique). Mais elle va lier des amitiés très fortes et aura pour professeurs Ekaterina Vazem et Pavel Gerdt. Le premier volume de la série Anna, Journal d'un cygne est accessible dès 8 ans, un joli récit illustré sur la formation de danseurs et danseuses étoiles. 

     Je remercie PlayBac et l’opération Masse critique Babelio pour l’envoi de cet ouvrage.

       Retrouvez Anna dans ma vidéo YouTube sur le thème des « filles fortes » ICI



         

samedi 13 juin 2020

Lancement chaîne BookTube

Lancement de ma chaîne BookTube Dans mon CDI ! 





Ma première vidéo : Je veux manger ton Pancréas (tome 1), adaptation de Yoru Sumino, 
Idumi Kirihara (dessin), Pika Edition, 2019

Je veux manger ton pancréas


A très vite sur ma chaîne j'espère !

mardi 26 mai 2020

Seuls de Bruno Gazzotti et Fabien Vehlmann

Seuls Tome 1 - La Disparition   de Gazzotti Bruno  Format Album




En ce moment, les trois premières BD du cycle 1 de Seuls de  Bruno Gazzotti et Fabien Vehlmann sont à (re)découvrir gratuitement sur le site Dupuis.

Dans le premier tome La disparition, cinq enfants, Camille, Dodji,  Leïla, Terry et Yvan, se retrouvent seuls dans leur ville. Où sont passés les habitants et leurs parents ? Quelle est la raison de cette mystérieuse disparition ?

Sur le thème des enfants livrés à eux-mêmes, ce premier tome pose l’intrigue et introduit les personnages. Les deux aînés, Dodji et Leïla, semblent se distinguer niveau « débrouille » et Terry, le plus jeune, se révèle déjà en petit comique.


Un tome qui donne envie d’en savoir plus sur ces étranges disparitions !

samedi 21 mars 2020

Un CDI virtuel pendant le confinement



Sur e-sidoc, je propose une sélection de ressources gratuites disponibles en ligne pendant la période de fermeture des écoles.




Transmédialité, Bande dessinée & Adaptation








Transmédialité, Bande dessinée & Adaptation regroupe plusieurs articles universitaires. Ces études sont réunies et présentées par Evelyne Deprêtre (docteure et professeure en rédactologie) et German A. Duarte (enseignant en Théorie des médias). Le transmédialité a été théorisée par Henry Jenkins en 2003 : la narration transmédia est le processus de déploiement d'œuvres de fiction caractérisé par l'utilisation combinée de plusieurs médias pour développer une expérience unifiée et cohérente. La bande dessinée constitue un de ces médias. Les différents articles s'intéressent aux différents champs transmédiaux et adaptatifs. Ainsi, il est aussi question de cinéma, comics, manga, roman graphique, etc. A travers des œuvres littéraires (L'étranger de Camus, Le Château de Kafka, etc.) et d'autres bien connues du grand public (The Dark Knight, Dragon Ball,  Star Wars, X-Men, etc.), les lecteurs découvrent les espaces narratifs et les processus adaptatifs dans un contexte médiatique foisonnant propice à la création d'univers.
L'ouvrage propose une partie théorique puis des études précises confrontant différents médias. 
Un ouvrage de référence que je conseille aux chercheurs ou aux étudiants qui travaillent sur la transmédialité et la transfictionnalité. 

Je remercie les Presses Universitaires Blaise Pascal et l’opération Masse critique Babelio pour l’envoi de cette étude. 


dimanche 8 mars 2020

Courage ! Dix variations sur le courage et un chant de résistance


C’est toujours un plaisir de lire la nouvelle anthologie du Printemps des Poètes aux Éditions Bruno Doucey. Courage ! Dix variations sur le courage et un chant de résistance nous emmène sur les chemins de la résistance et des drames à surmonter (le deuil, la maladie, la guerre, l’exil, etc.). A travers 10 thèmes en lien avec le courage (se battre pour la vie, le dépassement de soi, le cœur en rage, chanter la vie, dire non, etc.), le lecteur découvre des poèmes (parfois inédits) d’auteurs contemporains de différentes origines. Les notices biographiques permettent d’en apprendre davantage sur les poètes de l’anthologie. Le chant final du poète brésilien Alexei Bueno (Les résistants) et ses riches références nous amène à nous interroger sur le sens de la vie et les aspects négatifs de la modernité.
Des poèmes à découvrir, à piocher ou à analyser pour exploiter le thème du 22e Printemps des Poètes. 

Je remercie les Éditons Bruno Doucey et l’opération Masse critique Babelio pour l’envoi de cette anthologie. 


jeudi 16 janvier 2020

Crime et Châtiment de Fiodor Dostoïevski


La collection KuroSavoir rend accessible les œuvres littéraires tout en mettant en avant les concepts philosophiques. Pari réussi avec l’adaptation de Crime et Châtiment de Fiodor Dostoïevski par Hiromi Iwashita. 
Le cheminement du personnage Raskolnikov est bien mis en avant : de la conviction au doute, la culpabilité finira par gagner l’assassin. La problématique de la pauvreté, de l’exploitation de l’homme par l’homme, est également développée. Le récit pose la question du droit et de la justice : Raskolnikov ne supporte pas les inégalités et défend l’idée que les hommes extraordinaires ont le droit de tuer au nom d’un idéal. En ce qui le concerne, c’est la pauvreté qui l’a poussé au crime. 
Ce manga est une réussite, une très bonne entrée en littérature et philosophie pour les jeunes lecteurs. L’esthétique manga sied à merveille à Dostoïevski !

Je remercie les éditions Kurokawa et l’opération Masse critique Babelio pour l’envoi de ce manga.