mercredi 16 juin 2021

Frieda d’Annabel Abbs

 


Au début du XXe siècle, Frieda, issue de l’aristocratie allemande, a épousé Ernest, philologue anglais en dessous de sa condition. Exilée en Angleterre, Frieda a eu trois enfants. Si c’est une mère comblée, il n’en demeure pas moins qu’elle s’ennuie. Son mari, très occupé par son travail, la délaisse. Elle ne sent pas à sa place à Nottingham. La visite de sa sœur, Nusch, lui fait prendre conscience de sa vacuité. Il y a beaucoup d’Emma Bovary en Frieda von Richthofen. De retour en Allemagne pour voir ses sœurs, Frieda rencontre Otto Gross, disciple de Freud, avec qui elle entame une liaison. Frieda est également la femme qui inspira D. H. Lawrence pour son personnage de Lady Chatterley. C’est pour lui qu’elle quittera sa famille. 
L’originalité du récit réside dans la multiplication des points de vue qui permettent d’être au plus près des personnages. Le lecteur s’attache particulièrement à Frieda et Monty, le fils aîné du couple, dont la narration est sensible. Ernest, antipathique dans un premier temps, se révèle par la suite touchant. Frieda représente la difficulté d’être femme et mère dans une société patriarcale. 
Un roman sur la condition féminine au début du XXe siècle, le tiraillement entre les diktats de la société et la difficile liberté à conquérir. 

Je remercie l’opération Masse critique Babelio et Pocket pour l’envoi de ce roman. 








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