Le romancier Eric
Laurrent livre une œuvre très personnelle avec ce récit autobiographique sur l’adoption
de son fils Ziad au Maroc. Récit d’une rencontre, celle des parents adoptifs
avec leur enfant, autant que récit d’un amour et d’un émerveillement.
Dans un
style érudit, l’auteur livre ses réflexions et ses sentiments : s’il n’a
jamais vraiment eu envie de donner la vie ou d’imposer le jour à « un ennemi »
(sic), il voit en l’adoption un moyen de sauver une vie. Cette démarche, souvent
difficile, l’est ici davantage car les événements du Printemps arabe rendent les
enfants marocains difficiles à adopter pour les étrangers.
Mais Eric Laurrent signale
d’autres écueils : celui du hasard de l’attribution d’un enfant, de l'origine et de l’attachement. Les parents adoptifs, heureux d’avoir vaincu la loi naturelle, aiment
immédiatement cet enfant qui n’est pas le leur.
Berceau est l’histoire d’un double émerveillement : celui de
Ziad au monde et celui de l’auteur devant son fils. Un très beau récit sur la
révélation de la paternité.